México : Las rarámuri no están solas. Entrevista con Tere, defensora de la mujer indígena // Les femmes Rarámuri ne sont pas seules. Entretien avec Tere, défenseure des femmes autochtones !

desinformemonos.org – 5 julio 2023 / cocomagnanville.over-blog.com – 11 Juillet 2023

Creel, Chihuahua. Se llama Todoslosantos Villalobos, pero todos la conocen como Tere. Es originaria de la comunidad de San Ignacio de Arareko, en la sierra Tarahumara. Desde muy joven, casi adolescente, se dedica a acompañar y a escuchar a las mujeres rarámuri, como ella. Actualmente es coordinadora de la Casa de la Mujer Indígena en Situación de Violencia, con sede en Creel.

Tere empezó como promotora en el programa de Salud y Nutrición, a los 15 años. Y a lo largo de más de 30 años se ha formado y ha recorrido parte de la sierra acompañando casos de violencia de género dentro de las comunidades o ejercida por los mestizos contra ellas. El caso más emblemático es el de la violación de un profesor mestizo a once niñas rarámuri de entre siete y ocho años de edad, en la comunidad de San Ignacio en 2015.

El proceso de las niñas terminó en enero de 2019 con una sentencia de 83 años de prisión para el violador. Tere acompañó a las víctimas y a sus familias en su terapia psicológica, con el médico legista y en el resto de su recuperación. “El profesor ya había abusado de ellas en segundo o tercero de kinder. Lo bueno fue que una de las niñas habló y puso en alerta a todos”.

Este caso también puso en evidencia las distintas violencias institucionales que se ejercen contra las mujeres indígenas. “Cuando se supo”, recuerda Tere, los supervisores, los jefes de zona, toda una cadena de hombres no querían aceptar que esto había pasado eso en la escuela. Las mamás sí querían que se supiera porque tenía que castigarse y tenían que darse cuenta que el profesor estaba amenazando a las familias y traía muchos testigos a su favor. Hubo gente de la comunidad y mismos familiares de las víctimas que declararon a favor del profesor. Incluso un presidente seccional dijo que las niñas rarámuri desde chiquitas somos violadas y que nos violan cuidando chivas. Así es muy difícil, todo el mundo cree que las mujeres estamos para que nos violen, y es peor con mujeres indígenas porque piensan que así nos deben de tratar porque no sentimos nada. Es una idea que todavía está”.

La entrevista se realiza en su tienda de ropa artesanal Kari Rarámuri, en el centro de la ciudad de Creel.

Continuación y Enlace al artículo y entrevista en español : https://desinformemonos.org/las-raramuri-no-estan-solas…/

NB : Con una población de unos 70.000 individuos a principios del siglo XXI, los Tarahumara o Rarámuri son campesinos agricultores, pastores y cazadores que ocupaban originalmente una gran parte del territorio que se convirtió en el estado de Chihuahua en México. // Avec une population s’élevant à environ 70 000 individus au début du XXIe siècle, les Tarahumara ou Rarámuri sont des paysans cultivateurs, éleveurs et chasseurs qui occupaient originellement une grande partie du territoire devenu l’état de Chihuahua au Mexique.

Suite et Lien vers l’article et l’entretien en français : http://cocomagnanville.over-blog.com/…/mexique-les…

Creel, Chihuahua. Elle s’appelle Todoslosantos Villalobos, mais tout le monde la connaît sous le nom de Tere. Elle est originaire de la communauté de San Ignacio de Arareko, dans la Sierra Tarahumara. Depuis son plus jeune âge, presque adolescente, elle se consacre à l’accompagnement et à l’écoute des femmes Rarámuri, comme elle. Elle est actuellement coordinatrice de la Casa de la Mujer Indígena en Situación de Violencia /Maison de la Femme Indigène en Situation de Violence, basée à Creel.

Tere a commencé à promouvoir le programme de santé et de nutrition à l’âge de 15 ans. Depuis plus de 30 ans, elle a été formée et a parcouru une partie de la Sierra pour accompagner des cas de violence de genre au sein des communautés ou exercée par des métis à leur encontre. Le cas le plus emblématique est celui du viol de onze filles Rarámuri âgées de sept à huit ans par un enseignant métis dans la communauté de San Ignacio en 2015.

Le procès des filles s’est achevé en janvier 2019 par une condamnation du violeur à 83 ans de prison. Tere a accompagné les victimes et leurs familles dans leur thérapie psychologique, avec le médecin légiste et dans le reste de leur rétablissement. « L’enseignant avait déjà abusé d’elles en deuxième ou troisième année de maternelle. Ce qui est bien, c’est que l’une des filles a parlé et a mis tout le monde en alerte ».

Cette affaire a également mis en lumière les différentes formes de violence institutionnelle à l’encontre des femmes autochtones. Lorsque l’affaire a été révélée », se souvient Tere, « les superviseurs, les chefs de zone, toute une chaîne d’hommes ne voulaient pas accepter que cela se soit produit à l’école. Les mères voulaient que cela se sache parce qu’il fallait punir et qu’elles devaient se rendre compte que l’enseignant menaçait les familles et qu’il faisait venir de nombreux témoins en son nom. Des membres de la communauté et des parents des victimes ont témoigné en faveur de l’enseignant. Même un président de section a déclaré que nous, les filles Rarámuri, sommes violées depuis que nous sommes petites et que nous sommes violées pendant que nous nous occupons des chèvres. C’est très difficile comme ça, tout le monde pense que les femmes sont là pour être violées, et c’est pire avec les femmes indigènes parce qu’ils pensent que c’est comme ça que nous devrions être traitées parce que nous ne ressentons rien. C’est une idée qui existe encore.

L’entretien se déroule dans sa boutique de vêtements artisanaux Kari Rarámuri, au centre de la ville de Creel.

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